Aurélien Bory
Parcours artistique
Aurélien Bory, né en 1972, est metteur en scène. Il fonde la compagnie 111 en 2000 à Toulouse.
Il y développe un « théâtre physique », singulier et hybride, à la croisée de nombreuses disciplines (théâtre, cirque, danse, arts visuels, musique...). Son intérêt pour les sciences influence son esthétique. Les œuvres d’Aurélien Bory sont animées par la question de l’espace et s’appuient fortement sur la scénographie. Il ne conçoit son travail théâtral que « dans le renouvellement de la forme » et « en laissant de la place à l’imaginaire du spectateur ». À l’automne 2015, la compagnie 111 s’installe au Théâtre de la Digue à Toulouse et y préfigure un lieu de création dédié aux arts de la scène. Les spectacles d’Aurélien Bory sont présentés dans le monde entier et cette reconnaissance internationale débute avec Plan B (2003) et Plus ou moins l’infini (2005), marqués par la collaboration avec le metteur en scène Phil Soltanoff. Ses plus récentes pièces sont Espæce
(2016), créée dans le cadre de la 70è édition du Festival d’Avignon, Azimut (2013) créée au Grand
Théâtre de Provence à Aix-en-Provence, Plexus (2012) créée au Théâtre Vidy à Lausanne,
Géométrie de caoutchouc (2011) créée au Grand T à Nantes, et Sans objet (2009) créée au Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées. En 2007, il créé en Chine Les sept planches de la ruse avec des artistes de l’Opéra de Dalian, spectacle repris à l’automne 2015 à Paris. Intéressé également par la danse et le croisement des écritures, il met en scène le chorégraphe Pierre Rigal dans Erection (2003) et Arrêts de jeu (2006). Il crée ensuite des portraits de femme, Questcequetudeviens? (2008) pour la danseuse de flamenco Stéphanie Fuster puis Plexus (2012) pour la danseuse japonaise Kaori Ito. Pour Marseille-Provence 2013 – Capitale européenne de la culture, il crée Azimut, autour de l’acrobatie marocaine, neuf ans après avoir créé Taoub (2004), spectacle fondateur du Groupe acrobatique de Tanger.
En 2014, Vincent Delerm lui confie la réalisation de la scénographie de son concert Les Amants parallèles, et, pour la Nuit Blanche à Paris, il crée l’installation–performance Sans objet.
Installation réinventée pour l’exposition « Prosopopées : quand les objets prennent vie », présentée dans le cadre de Némo, Biennale internationale des arts numériques au CENTQUATRE à l’automne 2015. Invité par Le Voyage à Nantes pour son édition estivale 2015, Aurélien Bory conçoit l’installation plastique Spectacula, dont la reprise se fera au TNT à Toulouse à l’automne 2016. Pour octobre 2015, le Théâtre du Capitole à Toulouse lui confie la mise en scène et la scénographie de deux opéras : Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók et Le Prisonnier (Il Prigioniero) de Luigi Dallapiccola. En mars 2016 il imagine l’installation-performance Corps noir pour Stéphanie Fuster, dans le cadre d’une nocturne au Musée Picasso à Paris. À l’occasion de l’aménagement du boulevard Léon Bureau sur l’île de Nantes, Le Voyage à Nantes lui commande une intervention urbanistique pérenne, Traverses, inaugurée en juillet 2016. En juillet 2016, il présente son onzième spectacle, Espæce, inspiré de l’œuvre de Georges Perec, dont la création a eu lieu lors de la 70è édition du Festival d’Avignon.
Aurélien Bory reçoit en 2008 le prix CulturesFrance/Créateur sans frontières pour ses créations à l’étranger. Questcequetudeviens? a été nommé dans la catégorie « Meilleur spectacle de danse » aux Olivier Awards 2014 à Londres. Aurélien Bory a été récompensé pour Plexus du prix International Applause Joan German Schroeder de la FAD Sebastià Gasch de Barcelone. Plexus a également été nominé dans la catégorie « Meilleure production de théâtre visuel ou physique » aux Helpmann Awards 2016 à Perth. Jusqu’en juillet 2016, Aurélien Bory est artiste associé au Grand T à Nantes, et est artiste invité du TNT – Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées depuis janvier 2014. Il est également artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène nationale de Perpignan depuis septembre 2014.