Bandonéoniste et compositeur, Astor Piazzolla a fait danser des générations d’aficionados adapte de cet art exigeant. En 1954, lors de son premier séjour à Paris, il a enregistré un disque avec les musiciens de l’Orchestre de Paris. Les compositions qu’il a écrites sont les premières pierres de l’édifice de ce qu’il définira comme le « tango nuevo ». Plus qu’un nouveau tango, Astor Piazzolla va en réalité créer un style à part entière. Il deviendra le plus grand ambassadeur du bandonéon. Cette révélation qu’a eue Astor Piazzolla à Paris où le tango tisse un lien avec la capitale française est la réplique de la première escale du tango en France dans les années folles. Aujourd’hui, cette relation se prolonge et s’intensifie au point de voir en France des nouvelles générations interpréter cette musique avec brio et maestria. Juanjo Mosalini réunit pour ce concert unique une partie de cette nouvelle lignée d’artistes, complices de longue date dans cet art qui est de restituer non seulement une partition mais surtout un style de jeu qui fait le sens de la musique d’Astor Piazzolla. Chacun d’eux réussit à atteindre cet objectif tout en marquant ce répertoire de sa propre empreinte. C’est avec le répertoire qu’il écrivit lors de son retour à Buenos Aires pour son « Octeto Buenos Aires » que débutera ce « Marathon Piazzolla » pour célébrer les cent ans de la naissance d’Astor à Mar del Plata. Et puis suivra la quasi-totalité du répertoire qu’il écrivit pour sa formation la plus emblématique: le quintette avec autour du bandonéon, le violon, le piano, la contrebasse et la guitare.