Nos corps vivants par Arthur Perole

Vos pièces s’intéressent au romantisme, à l’intime, au rapport à l’autre. Quel est votre rapport à la fête et à l’émotion ?
Sans demi-mesure, je dirais que ma vie est guidée par l’amour de la fête et le besoin de vivre de grandes émotions. Dans une fête, l’autre est présent partout et l’intensité des rapports est de mise. Il n’y a pour moi rien de plus beau que de rencontrer quelqu’un, de l’aimer ou même d’être en conflit avec lui ou elle. C’est riche, c’est vivant, c’est humain. Et pour moi les spectacles doivent être de la même envergure, pleins d’émotion et de vie.
Nos corps vivants est votre premier solo. Que représente-t-il dans votre parcours de chorégraphe ?
Ce solo, qui est accompagné par le musicien Marcos Vivaldi, marque un moment dans ma trajectoire d’artiste, mais aussi d’être humain, où j’accepte de me dévoiler. J’y mets en jeu mes peurs, mes désirs, mon besoin viscéral d’être aimé. Avant j’en aurais été incapable, mais aujourd’hui j’en suis heureux. Ce solo « portrait » a aussi singularisé ma façon d’écrire mes spectacles avec de l’humour dans une main et de la tendresse dans l’autre.
Qu’est-ce qui vous a amené à la danse et qu’y aimez-vous en particulier ?
J’ai commencé la danse à 3 ans pour faire comme ma grande sœur. Comme mes parents dansaient beaucoup, ce n’était pas un problème de pratiquer la danse en tant que garçon. Ce qui m’y tient à cœur ? La joie du rythme et la musicalité du mouvement ! C’est pour ça que la musique est toujours prédominante dans mes pièces. Et j’aime l’écriture du geste, pour exprimer des choses indicibles.
Propos recueillis par Thomas Hahn