Dans un pays où cohabitent plus de 250 groupes ethniques, on danse la naissance, la puberté, la fécondité, la mort, les anciens... On danse pour maintenir du commun au sein d’un groupe. Comment ces rites, ces traditions, ciment d’une communauté, deviennent le catalyseur d’une jeunesse qui a soif de modernité, d’avenir ?

La chorégraphe Chantal Gondang puise son inspiration dans la danse traditionnelle et s’est formée en France Peter Goss. Elle enseigne la danse africaine et afro-contemporaine depuis 1989 fonde l’école de danse Sanaga, dont elle est directrice avant de revenir au Cameroun pour ouvrir la Maison de la culture et de la danse à Douala.

Bouba Landrille Tchouda aborde la danse sous une multitude de facette et mène un travail puissant qui mêle le hip-hop, la capoeira et la danse contemporaine. Son parcours métissé le porte de Jean-Claude Gallotta avec lequel il crée le duo « SMH » en 1997, à « Murmures » avec le concours du Théâtre National de Chaillot et présenté notamment à l’occasion de la Biennale de la Danse de Lyon en 2012 son œuvre est pétrie de l’affranchissement des frontières à l’image d’un « Casse-noisette » décalé sur la musique de Tchaïkovski.

En 2019, Bouba crée un portrait chorégraphique, J'ai pas toujours dansé comme ça. Avec la complicité artistique du metteur en scène Nasser Djemaï, Bouba nous livre une partie de son histoire, un moment intime avec l’artiste, une démarche artistique touchante, réellement sincère.